D’un côté, des agents qui trouvent leur travail invisibilisé, de l’autre, des usagers excédés par la disparition ou la dématérialisation de services publics : c’est la teneur du débat qui s’est déroulé le 30 mai à Grenoble, où le collectif "Nos services publics", poursuivait ses rencontres autour de leur universalité.
L'article de la Gazette des Communes du 30 mai rapporte un événement du Printemps des services publics, une initiative du collectif « Nos services publics », qui s'est déroulé à Grenoble. Lors de cette rencontre, ouverte au public, des ateliers ont été organisés pour discuter de l'universalité et de l'invisibilité des services publics.
Les participants, principalement des agents publics mais aussi quelques usagers, ont débattu de l'invisibilité des services publics, souvent remarqués uniquement lorsqu'ils dysfonctionnent. Les agents ont exprimé leur frustration face à la méconnaissance du public concernant leur travail, comme les temps de traitement des dossiers, souvent interprétés à tort comme de l'inactivité.
La question de la valorisation des services publics a également été soulevée, certains fonctionnaires regrettant que leur contribution à l'économie nationale ne soit pas reconnue dans le débat public. Cependant, tous s'accordent sur le fait que les services publics sont l'un des rares espaces échappant à la logique marchande.
Les causes de cette invisibilité ont été attribuées à la complexité des services publics, à leur disparition progressive et à la perte de conscience de ce qu'est un service public. Certains participants ont suggéré une éducation du public sur ce sujet.
Un point de vue particulier a été exprimé par une habitante précaire, qui a souligné la difficulté d'accéder aux services publics en ligne, ce qui rend les agents encore plus invisibles pour les personnes dans le besoin. Elle a plaidé pour plus d'interactions humaines dans la prestation des services publics.
Enfin, la question de l'intelligence artificielle a été abordée, mais la préoccupation principale des familles précaires reste d'avoir des personnes en face d'elles pour les aider dans leurs démarches.
Annie FRANCOIS pour le syndicat CFDT INTERCO Section Besançon Ville-CCAS-GBM
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