Et c’est reparti pour un tour !" soupirent les agents, à l’annonce des nouvelles intentions gouvernementales de réduire le nombre de fonctionnaires.
Car oui, encore une fois, le gouvernement pense résoudre le déficit public... en réduisant les effectifs de la fonction publique.
📉 Faire mieux avec moins ?
Dans une interview récente, le ministre de l’Économie Éric Lombard, et la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, ont évoqué une nouvelle revue des besoins de recrutement et une remise en question des revalorisations salariales. Le tout au nom d’un objectif budgétaire flou, mais dont les effets seront bien réels pour les agents.
Pendant ce temps, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, semble vouloir revaloriser les plus bas salaires. Des annonces contradictoires qui sèment le doute. Mais une chose est claire : la volonté de « faire mieux avec moins » revient, encore, à faire moins avec moins.
🧠 IA, externalisation et faux débats
Au prétexte de la transformation numérique ou de l’intelligence artificielle, certains prédisent une baisse nécessaire des effectifs. Or, comme le rappelle les syndicats, les démarches en ligne et autres automatisations passées ont déjà servi à justifier des suppressions de postes.
Les agents ne sont pas dupes : 70 % d’entre eux craignent la réduction des effectifs et 65 % redoutent une perte d’autonomie, sans qu’aucune concertation ne soit menée. Une vision technocratique, qui ignore les réalités du terrain et alimente la lassitude croissante dans nos services.
Et pendant qu’on traque les effectifs, on oublie de questionner des dépenses autrement plus massives : l’externalisation croissante à des cabinets de conseil, souvent inutiles, coûte chaque année 160 milliards d’euros ! La Cour des comptes le dit : nos ressources internes sont sous-exploitées.
📊 Des chiffres... sans contexte
Les +25 % d’emplois publics depuis 1997 sont régulièrement agités comme un épouvantail. Pourtant, comme le souligne l’historien Émilien Ruiz, cette hausse suit logiquement l’élargissement des missions publiques : décentralisation, vieillissement de la population, besoins croissants en santé, en éducation, en accompagnement social...
Réduire les effectifs, ce n’est pas un simple ajustement comptable. C’est un choix politique. Cela revient à renoncer à des missions, à restreindre l’action publique et à abandonner des citoyens.
💬 Notre position CFDT : clairvoyance et respect
À la CFDT Interco Ville – CCAS – GBM, nous refusons ces injonctions.
Oui, les finances publiques doivent être gérées avec sérieux.
Mais cela ne justifie ni l’acharnement sur les agents publics, ni la mise en péril des services publics locaux.
👉 Nous demandons :
Une analyse sincère et transparente des besoins réels en personnel,
Et un vrai dialogue social respectueux, constructif et durable.
Les agents publics ne sont pas le problème. Ils font partie de la solution.
💬 Pour en discuter, prenez contact avec nous!
Ne restons pas spectateurs. Soyons acteurs de notre avenir professionnel.
La CFDT pour un service public juste, efficace, humain!
Annie FRANCOIS pour le syndicat CFDT INTERCO Section Besançon Ville-CCAS-GBM

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