Canicule : protéger les agents, c’est une obligation, pas une option!

Publié le 20 juin 2025 à 16:18

Chaque été, le thermomètre grimpe. Et avec lui, les risques pour la santé des agents territoriaux. Que l’on travaille dans les parcs, sur la voirie, dans une crèche ou derrière un bureau mal isolé, la chaleur extrême n’épargne personne. Le changement climatique transforme peu à peu les conditions de travail dans la territoriale – et pas pour le mieux.

🔥 Une chaleur qui épuise… et qui menace

Quand il fait 35, 38, voire 40°C, ce n’est pas juste "désagréable", c’est dangereux. Déshydratation, épuisement, troubles cardio-vasculaires, risques de cancer cutané à force d’exposition… La chaleur attaque les corps, en particulier ceux des plus fragiles : les collègues souffrant de pathologies chroniques, mais aussi tous ceux dont les métiers les exposent directement.

Et il n’y a pas que les agents des espaces verts, de la voirie ou de la police municipale qui sont touchés. Les personnels des écoles, des crèches, des accueils publics ou des bureaux mal isolés subissent aussi la montée des températures, sans toujours bénéficier de la même reconnaissance ou des mêmes aménagements.

🛑 Des obligations claires pour les employeurs

➡️ La protection de la santé et de la sécurité au travail est une obligation légale.
➡️ L’employeur territorial doit adapter les conditions de travail, organiser la prévention et réagir en cas d’épisode caniculaire.

Beaucoup de collectivités s’y attellent : aménagement des horaires (journée continue le matin, pauses supplémentaires), limitation des tâches physiques, mise à disposition de ventilateurs, bouteilles isothermes, glacières, protections solaires, ou encore autorisations exceptionnelles de télétravail dans les bureaux surchauffés. À Lyon, certaines structures ont même fermé temporairement, jugeant les conditions de travail inacceptables.

Ces pratiques doivent devenir la norme. Pas un luxe réservé aux collectivités les mieux dotées.

🟠 La CFDT dit : anticiper, aménager, protéger

✅ Mettre à jour les DUERP (Document unique) avec un volet canicule,
✅ Informer les agents sur les gestes de prévention (hydratation, vêtements adaptés…),
✅ Réduire ou réorganiser les horaires de travail (voir les dispositions fortes chaleurs),
Alléger les EPI (équipements de protection individuelle) quand c’est possible,
✅ Permettre le télétravail élargi en période de canicule,
✅ Rénover les bâtiments pour les rendre plus résistants au réchauffement climatique.

« Ce qui rend le risque canicule si particulier, c’est qu’il concerne tous les agents », rappelle à juste titre Maëlle Rivoalen, responsable de la vie au travail à la Ville de Lyon. Nous ne devons pas attendre qu’un agent s’effondre pour agir.

🧡 Un engagement syndical pour la santé de toutes et tous

La CFDT Interco sera vigilante et force de proposition. Car il ne s’agit pas d’un simple épisode météorologique : la canicule est un risque professionnel qui appelle une réponse collective, responsable et durable.

🔸 Travailler oui, mais pas au prix de sa santé!

 

Annie FRANCOIS pour le syndicat CFDT INTERCO section Besançon Ville-CCAS-GBM

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